Blast - Le souffle de l’info
Le souffle de l’info
Communiqué

Je vous dois des excuses pour avoir tardé à réagir à vos questions suite au licenciement et à la vidéo de Serge Faubert, mais avec de la fièvre et une bronchite, c’était un peu compliqué. Aujourd’hui je vais mieux et découvre les réactions des uns et des autres, en particulier sur les réseaux sociaux. J’ai une relative expérience des procès en sorcellerie et des invectives, je devrais y être habitué mais je ne m’y fais toujours pas. Ce courrier que nous co-signons Soumaya Benaissa la rédactrice en cheffe de Blast et moi, s’adresse aux abonnés et souscripteurs de Blast, le souffle de l’info. Même si nous avons publié un premier et court communiqué, nous vous devons une explication supplémentaire.

Tout commence par ce fameux « Bourbon sinon rien » de Serge Faubert le 28 avril dernier. Je crois n’être jamais intervenu dans aucune chronique avant celle-là.

Ce n’est absolument pas un différend éditorial ou un acte de censure comme le dénonce l’intéressé et comme le reprennent en chœur tous ceux qui ne sont que partiellement informés, qui a provoqué le licenciement de Serge Faubert. Mais un acte de rupture et de défiance initié par un salarié venu s’ajouter à une série d’agissements mettant en danger la cohésion de Blast, le souffle de l’info et de son équipe.

Avoir une discussion éditoriale, retravailler un sujet ou décaler sa programmation est un processus sain et fréquent dans la rédaction de Blast, comme dans toutes les rédactions. Ce différend aurait donc pu être réglé dans le cadre de la discussion que nous avions programmée le lendemain de notre premier échange avec Serge Faubert.

Cet échange qui visait la reprogrammation de son sujet, sans remise en cause du choix et du fond du sujet, n’a jamais pu avoir lieu. Fermant la porte à toute discussion, un mail est arrivé brutalement dans les boites aux lettres de journalistes et de salariés de Blast nous accusant de censure politique. C’est ce mail portant des accusations graves et mensongères qui nous a conduit à convoquer Serge Faubert officiellement et rapidement, dans le cadre d’un entretien préalable. Et pas du tout son sujet qu’il avait remanié et que nous étions sur le point de diffuser.

Depuis que nous avons lancé Blast, le souffle de l’info, il est arrivé très souvent que des papiers, des sujets, des chroniques soient repris sans que cela pose de problèmes. C’est la garantie d’un travail de qualité. J’ai moi-même eu droit à des critiques sur mon travail sans que j’évoque une quelconque censure. Pourquoi Serge Faubert – qui a plus d’une fois critiqué le travail de ses confrères et consœurs allant jusqu’à demander à certains d’entre eux de corriger et retravailler leurs sujets – s’exonérerait-il de cette règle minimale et inhérente à tout travail collectif ? Devait-il devenir un cas particulier ? Une espèce de journaliste protégée ? Une critique journalistique ne constitue pas une censure, ni un crime de lèse-majesté. Comme il s’en targue, mettant régulièrement en avant le fait qu’il est un journaliste aguerri au fonctionnement des rédactions, il savait exactement ce qu’il faisait en envoyant cette mise en cause publique.

Serge Faubert tente, depuis plusieurs semaines, à sortir du jeu collectif de Blast, le souffle de l’info en instrumentalisant une affaire qui n’en est pas une, visant à nous renvoyer avec force, du haut de sa prétendue « neutralité », à une forme de « partialité ». Nous serions les tenants d’une subjectivité et d’un journalisme militant et lui un parangon de journaliste courageux cherchant à échapper à notre joug. Qui peut croire pareille fable ? Ses propos fallacieux ne sont pas dignes d’un professionnel qui se veut si rigoureux et qui place si haut l’éthique et la déontologie.

Une accusation de censure politique est un acte grave qui ne peut avoir de réponse que légale, voire judiciaire. Après l’entretien, nous tenons à rappeler qu’aucune décision n’avait été prise. Comme son nom l’indique, un entretien préalable est un cadre formel qui peut ouvrir sur une mesure disciplinaire. Plusieurs options étaient alors envisagées. Nous voulions préserver la poursuite de l’émission hebdomadaire de Serge Faubert.

Ce qui a changé au lendemain de l’entretien, réside dans le fait que Serge Faubert n’a plus souhaité dialoguer avec nous mais est passé par son avocat. Son avocat a donc contacté celui de Blast, le souffle de l’info pour nous faire savoir « ses conditions ». C’est ainsi que nous avons appris que Serge Faubert accepterait à la limite un avertissement mais rien d’autre. Sinon ? Sinon on nous promettait la foudre, la guerre, une mise en cause sur les réseaux sociaux. Bref, ce qui est en train d’arriver.

Nous sommes navrés d’avoir dû nous séparer de Serge Faubert et d’interrompre son émission. Trois jours avant l’envoi de la vidéo où il nous met en cause, je lui ai encore proposé de nous voir pour apaiser les tensions. En vain.

Nous ne souhaitons pas épiloguer davantage. Nous aurions préféré que Serge Faubert continue de travailler au sein de notre rédaction mais nos routes se séparent. C’est dommage. Cependant, Blast, le souffle de l’info et son projet sont beaucoup plus forts que tout cela. Nous devons continuer à travailler, préparer la rentrée.

Nous invitons ceux qui souhaitent aller plus loin et qui se posent encore des questions à en parler dans le cadre d’une FAQ organisée mardi prochain à 17h, nous vous transmettrons le lien quelques heures avant…

Je compte sur votre participation.
M. Denis Robert, directeur de rédaction,
Mme Soumaya Benaissa, rédactrice en cheffe
Pour toute question n’hésitez pas à nous contacter contact@blast-info.fr
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